Fleuve Saint-Laurent

La controverse du chenal droit du lac Saint-Pierre, 1844-1847

La controverse du chenal droit du lac Saint-Pierre, 1844-1847

clpeloquin
Été 1844. Pour faciliter la navigation dans cette partie du fleuve Saint-Laurent, les employés du bureau des Travaux (Board of Works) de la province du Canada commencent les premiers travaux de dragage au lac Saint-Pierre. Plutôt que d’approfondir le chenal déjà existant au nord, on creuse un nouveau chenal qui sera « droit », ou « direct », ce que l’on juge alors préférable au tracé du chenal naturel, qui est perçu comme étant trop « courbé », voire « croche ». Ce chenal droit sera abandonné en septembre 1847. À ce moment-là, onze des treize kilomètres prévus avaient été creusés, mais seulement à la moitié de la profondeur et de la largeur espérées, tout en ayant coûté plus du double que ce qui avait été initialement prévu, soit 74 000 £ plutôt que 35 000 £. Pourquoi avait-on choisi de commencer un nouveau chenal artificiel dans une partie moins profonde du lac, plutôt que d’améliorer le chenal déjà existant? Et pourquoi revenir sur cette décision après y avoir tant investi ? […]
Les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne

Les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne

Le bassin du lac Saint-Pierre a été l’objet de nombreux travaux visant délibérément à modifier sa géomorphologie et son hydrographie. À ceci s’ajoutent toutes les activités ayant mené à des modifications involontaires de cet écosystème, ou, du moins, à des modifications qui n’étaient pas le but de ces activités, mais qui en sont néanmoins le résultat. J’inclus dans cette dernière catégorie les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne, pour fins de tests et d’entraînement, entre 1952 et 1999. La zone de tir, qui fut active pendant près de cinquante ans, couvrait environ 40 % de la superficie du lac. […]
Un complexe militaire naval au cœur des îles de Sorel

Un complexe militaire naval au cœur des îles de Sorel

Le Petit Journal du 17 juin 1945 fait état d’un projet du gouvernement canadien de créer un immense complexe militaire naval – une « base de l’empire » – en plein cœur des îles de Sorel. Présenté comme une des initiatives visant à aider la reconstruction d’après-guerre, ce complexe aurait inclus une école de navigation et de construction navale employant d’anciens officiers militaires. Des usines spécialisées assureraient également la conversion des navires de guerre en navires commerciaux. La base en question aurait été établie « fort probablement » entre l’île de Grâce et l’île aux Ours. Les chenaux à cet endroit et dans les environs seraient appelés, disait-on, à abriter plus de 160 navires, et ce, à partir de l’année courante. Six-cents hommes auraient été mis service à cette fin, notamment pour des travaux de dragage de certaines embouchures peu profondes. […]
L'île de Grâce

L'île de Grâce

clpeloquin
L’île de Grâce a été, pendant plus d’un siècle, au cœur de l’écoumène insulaire, c’est-à-dire de l’espace habité, de l’archipel du lac Saint-Pierre. Je m’intéresse ici à la géographie historique de cette île, et à sa relation avec le reste de Sainte-Anne-de-Sorel. […]