Terres humides au Bangladesh

Le Center for Natural Studies du Bangladesh est un organisme qui coordonne des projets de restauration et de conservation des habitats aquatiques un peu partout au pays. J’avais fait un stage de recherche à leur bureau de Barlekha, dans la division de Sylhet.

Le CNRS, basé à Dacca, travaille avec le ministère de l’Environnement du Bangladesh, mais dépend principalement des fonds octroyés par les programmes internationaux d’aide au développement tels que les programmes de la Banque Mondiale et Global Environmental Facility. Dans ce contexte, le personnel du CNRS devient un agent local de développement international, mobilisant pêcheurs et villageois dans le Bangladesh rural pour a mise en œuvre des projets de restauration environnementale et de développement qui sont nominalement « communautaires », mais qui répondent avant tout aux objectifs conçus et élaborés à Londres, Washington, Stockholm.

Cette occasion que j’ai eue d’observer, voire de vivre, d’aussi près l’économie politique de l’expertise en environnement et développement international, dans ce contexte sociologiquement et écologique unique, a fortement influencé ma conceptualisation de ces dynamiques, ainsi que ma curiosité à leur égard. Ma modeste charge de chercheur invité au Bangladesh est terminée depuis longtemps, mais le projet de géographie politique de l’expertise du développement que j’y ai entamé, et continué au Sahel avec les criquets, demeure inachevé. Un des objectifs de ce blogue est de rassembler à temps perdu les fragments de notes et autres ébauches laissées de côté au cours des années et éventuellement d’en faire une synthèse. (À suivre…)

 

En 2021, on soulignera le cinquantenaire de la victoire de la guerre pour l’indépendance du Bangladesh, qui eut lieu en 1971.

 

Ce long combat pour la libération nationale a pris en bonne partie son élan dans le mouvement pour la langue au cours des années 1950.